Y est 20h45.
Je sors de travailler. J'ai eu une paye.
Je veux me gâter.
Déjà là, y'a des trucs que ma tête me dit, comme:
«Tu devrais pas.» «Tu dépenses trop.» «T'es superficielle.»
B'en moi OK, ta gueule, pis j'ai envie de m'acheter une crème à 35$ pour la face. pis c'est pas moi qui va m'arrêter.
J'entre dans la pharmacie.
Je choisis ma crème.
J'en profite pour acheter une couple d'autres cossins.
Je paie.
Je sors.
Je me demande comment ça se fait que ça m'a pas coûté plus cher.
Je regarde ma facture.
Pas de crème. sur la facture. Rien, pantoutte. Nulle trace.
Fuck off, que je me dis. La vie me fait un cadeau parce que je le mérite.
Mais là, y'a ma tête qui recommence, la salope.
«Attention. C'est comme si tu avais volé. Si tu voles, tu seras punie. Si tu craches dans les airs, ça va te retomber sur le nez.» (Merci maman).
Je vire de bord.
Je rentre dans la pharmacie.
La fille est toujours là. cute pis a sourit.
«Excusez-moi mademoiselle, je me sens trop mal, c'est que vous avez oublié de me charger la crème...».
Oh qu'a sourit p'us, la fille. Elle me regarde, elle y croit pas. Elle en revient pas. Elle capote, tellement qu'elle me trouve épaisse.
Je l'ai payé, mon maudit 35$.
Jean-Coutu me remercie.
Je n'ai pas de tête. Je suis omnipolaire. Je marche dans les rues en chantant mal et en faisant des punch de drum avec mes mains et en buvant du vin dans un sac en papier brun. Je bois aussi des cafés-filtre au Dégueulton, des fois j'y travaille et tout le temps j'y écoute aux tables. Je sors danser dans les bars country. Je suis pas super en Charleston. Je cherche une liberté douce. Je fragmente les histoires des gens que je rencontre au cours de mes soirées qui n'ont ni tête ni rien non plus.
jeudi 18 février 2010
Écris, calvaire.
Ça fait quatre mois que j'ai créé ce blog, parce que j'avais bu trop de vin et que j'avais été crinquée par des amis. «'T'arrive trop de choses, qu'ils ont dit, faut que tu mettes ça quelque part».
Depuis, j'ai rien écris.
Je voulais écrire.
Mais j'ai rien écris.
Ma tête a dit «tu veux écrire, vas étudier la littérature. Tu vas apprendre comment écrire».
Je suis allée m'asseoir sur une chaise et j'ai appris à faire les plus beaux soleils, fleurs et bonhommes alumettes de ma vie.
On s'entend. Ma tête a pas de tête, des fois.
Et là, hier soir, je marchais dans la rue et j'en revenais pas encore de tout c'qui peut m'arriver, dans une vie. Surtout, j'en revenais pas de la quantité de questions et d'images qui peuvent occuper une tête, dans une vie. De la quantité de rimes qui restent sans suite et sans lecteur et qui moisissent et qu'on finit par oublier. De la quantité de personnages qu'on imagine et qui voient jamais la couleur d'une page.
De la quantité de belles choses, belles musiques, belles faces, belles idées que je découvre chaque jour et dont j'ai envie de parler.
J'ai rien écris sur ce blog depuis novembre parce que j'ai peur.
Alors avant que je vous entende penser, je vous le dis haut et fort: oui, c'est égocentrique de faire ça. Oui, c'est sans intérêt, pour la majorité du monde entier.
Si ça vous intéresse pas, revenez plus jamais, s'il vous plaît.
Moi, au moins, j'aurai apaisé quelque chose dedans moi. J'aurai fait une estampe quelque part, j'existerai, d'un certain sens, et le monde qui m'entoure existera, par mon oeil, par mon coeur, un petit peu, quelque part, en belles lettres. Même si je suis rien d'autre qu'une fille tourmentée qui cherche l'amour et l'épanouissement et qui se sauve à la course quand y s'pointent. La parfaite héroïne d'une saga de chick lit, quoi.
Au moins, j'aurai écris, calvaire. J'aime ça écrire, calvaire.
En attendant, j'ai la chienne que vous me lisiez, alors je vais tenir ça mort.
Peut-être que demain, j'aurai bu trop de vin et je déciderai de publier ce lien quelque part. Et là, je pourrai plus reculer.
Depuis, j'ai rien écris.
Je voulais écrire.
Mais j'ai rien écris.
Ma tête a dit «tu veux écrire, vas étudier la littérature. Tu vas apprendre comment écrire».
Je suis allée m'asseoir sur une chaise et j'ai appris à faire les plus beaux soleils, fleurs et bonhommes alumettes de ma vie.
On s'entend. Ma tête a pas de tête, des fois.
Et là, hier soir, je marchais dans la rue et j'en revenais pas encore de tout c'qui peut m'arriver, dans une vie. Surtout, j'en revenais pas de la quantité de questions et d'images qui peuvent occuper une tête, dans une vie. De la quantité de rimes qui restent sans suite et sans lecteur et qui moisissent et qu'on finit par oublier. De la quantité de personnages qu'on imagine et qui voient jamais la couleur d'une page.
De la quantité de belles choses, belles musiques, belles faces, belles idées que je découvre chaque jour et dont j'ai envie de parler.
J'ai rien écris sur ce blog depuis novembre parce que j'ai peur.
Alors avant que je vous entende penser, je vous le dis haut et fort: oui, c'est égocentrique de faire ça. Oui, c'est sans intérêt, pour la majorité du monde entier.
Si ça vous intéresse pas, revenez plus jamais, s'il vous plaît.
Moi, au moins, j'aurai apaisé quelque chose dedans moi. J'aurai fait une estampe quelque part, j'existerai, d'un certain sens, et le monde qui m'entoure existera, par mon oeil, par mon coeur, un petit peu, quelque part, en belles lettres. Même si je suis rien d'autre qu'une fille tourmentée qui cherche l'amour et l'épanouissement et qui se sauve à la course quand y s'pointent. La parfaite héroïne d'une saga de chick lit, quoi.
Au moins, j'aurai écris, calvaire. J'aime ça écrire, calvaire.
En attendant, j'ai la chienne que vous me lisiez, alors je vais tenir ça mort.
Peut-être que demain, j'aurai bu trop de vin et je déciderai de publier ce lien quelque part. Et là, je pourrai plus reculer.
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