Ça fait quatre mois que j'ai créé ce blog, parce que j'avais bu trop de vin et que j'avais été crinquée par des amis. «'T'arrive trop de choses, qu'ils ont dit, faut que tu mettes ça quelque part».
Depuis, j'ai rien écris.
Je voulais écrire.
Mais j'ai rien écris.
Ma tête a dit «tu veux écrire, vas étudier la littérature. Tu vas apprendre comment écrire».
Je suis allée m'asseoir sur une chaise et j'ai appris à faire les plus beaux soleils, fleurs et bonhommes alumettes de ma vie.
On s'entend. Ma tête a pas de tête, des fois.
Et là, hier soir, je marchais dans la rue et j'en revenais pas encore de tout c'qui peut m'arriver, dans une vie. Surtout, j'en revenais pas de la quantité de questions et d'images qui peuvent occuper une tête, dans une vie. De la quantité de rimes qui restent sans suite et sans lecteur et qui moisissent et qu'on finit par oublier. De la quantité de personnages qu'on imagine et qui voient jamais la couleur d'une page.
De la quantité de belles choses, belles musiques, belles faces, belles idées que je découvre chaque jour et dont j'ai envie de parler.
J'ai rien écris sur ce blog depuis novembre parce que j'ai peur.
Alors avant que je vous entende penser, je vous le dis haut et fort: oui, c'est égocentrique de faire ça. Oui, c'est sans intérêt, pour la majorité du monde entier.
Si ça vous intéresse pas, revenez plus jamais, s'il vous plaît.
Moi, au moins, j'aurai apaisé quelque chose dedans moi. J'aurai fait une estampe quelque part, j'existerai, d'un certain sens, et le monde qui m'entoure existera, par mon oeil, par mon coeur, un petit peu, quelque part, en belles lettres. Même si je suis rien d'autre qu'une fille tourmentée qui cherche l'amour et l'épanouissement et qui se sauve à la course quand y s'pointent. La parfaite héroïne d'une saga de chick lit, quoi.
Au moins, j'aurai écris, calvaire. J'aime ça écrire, calvaire.
En attendant, j'ai la chienne que vous me lisiez, alors je vais tenir ça mort.
Peut-être que demain, j'aurai bu trop de vin et je déciderai de publier ce lien quelque part. Et là, je pourrai plus reculer.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire