Quand j'ai ouvert mes yeux je me suis dit c'est Noël c'est sûr, je comprenais pas pourquoi je pensais ça mais je le pensais il était 7 heures ça sentait l'hiver j'ai couru en bobettes jusqu'à la cuisine et j'ai vu, la neige. J'ai compris pourquoi la veille j'avais bu 5 cafés au travail et que Gab et moi on avait pas arrêté de chialer de pleurer de trouver tout le monde laid de sauter partout pis d'avoir hâte de rentrer à la maison pour frencher d'amour.
Je sais pas comment ça mais c'est ce matin de neige que j'ai voulu relire l'Amant de Duras, la copie que j'avais achetée pour donner à un gars qui voulait pas de cadeau, j'avais même écrit un mot à la première page ça disait quelque chose comme j'espère que ce livre te réveillera le goût d'aimer librement du coeur et de la peau autant qu'il l'a fait pour moi et aussi je t'aime avec des petites larmes dans mes yeux. Je sais c'est trop poche maladroit c'est pour ça que je lui ai jamais donné, et aussi parce que ce gars-là méritait pas de lire un beau livre de même, je l'ai gardé et je l'ai relu et je l'ai même utilisé dans un spectacle où y fallait que je fasse à semblant de lire dans un autobus, mais un coup rendue là j'ai freaké j'étais sûre que tout le monde dans la salle pouvait voir mon message à la con à travers la page couverture, j'ai vraiment freaké rare j'ai grafigné le livre blanc pendant tout le numéro, blanc, j'avais des ongles rouges y a des marques rouges qui sont restées, comme des marques de griffes de chat. Ce matin alors je l'ai cherché pour le relire et je l'ai jamais retrouvé, j'ai regardé deux fois ma bibliothèque en ordre livre par livre j'ai fouillé partout j'étais en tabarnouche, sincèrement c'était probablement un signe parce que ma photo préférée était tombée du miroir presqu'en même temps ça a pas vraiment rapport mais dans ma tête oui.
Je suis au café d'à côté, j'ai fait de l'écriture automatique dans ma tête tout le long en m'en venant mais j'ai tout oublié. Une fois arrivée dans la file pour commander j'avais une envie débile de danser mais je me suis retenue et là y a un bébé qui arrête pas de me regarder, sa mère a l'air jalouse rare.
C'est donc ben fatiguant les tempêtes de neige.
Je n'ai pas de tête. Je suis omnipolaire. Je marche dans les rues en chantant mal et en faisant des punch de drum avec mes mains et en buvant du vin dans un sac en papier brun. Je bois aussi des cafés-filtre au Dégueulton, des fois j'y travaille et tout le temps j'y écoute aux tables. Je sors danser dans les bars country. Je suis pas super en Charleston. Je cherche une liberté douce. Je fragmente les histoires des gens que je rencontre au cours de mes soirées qui n'ont ni tête ni rien non plus.
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Moi ce matin-là je me rappelle tout est tombé chez nous. Moi du lit, le lit du mur, le savon du porte-savon, le café de la table. Quand il y a de la neige dehors ça finit toujours par être une tempête dans ma tête aussi. J'ai marché jusqu'au bureau c'était encore blanc ça m'a fait sourire heureuse. Ça paraît que c'est le début. Au mois de février, la neige, c'est pus assez pour me faire sourire.
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