Je n'ai pas de tête. Je suis omnipolaire. Je marche dans les rues en chantant mal et en faisant des punch de drum avec mes mains et en buvant du vin dans un sac en papier brun. Je bois aussi des cafés-filtre au Dégueulton, des fois j'y travaille et tout le temps j'y écoute aux tables. Je sors danser dans les bars country. Je suis pas super en Charleston. Je cherche une liberté douce. Je fragmente les histoires des gens que je rencontre au cours de mes soirées qui n'ont ni tête ni rien non plus.

samedi 23 avril 2011

Je travaille plus a Dégueulton c'est fini ce temps-là.
Y en a qui vont me manquer, surtout celui qui venait manger quatre fois en huit heures, qui remplissait mes poches et mes oreilles de cling-cling.
Je viens d'avoir vingt-quatre ans j'haïs ma fête c'est cruel, parce que je veux tout le temps rester toute seule dans mon bain mais après je braille que j'suis toute seule dans mon bain.
Je sors plus beaucoup c'est fini ce temps-là itoo. Je me sens trop seule au milieu d'une piste de danse seule quand je danse pas et tout tourne autour tout tourne autour et je comprends rien de ce que je fais là.
Y a du monde qui me passe dans la face sans me regarder mais je les regarde pas pfffft et je sais plus trop si c'est moi qui les aime pas ou l'inverse mais j'ai tendance à capoter.
Je suis un peu comme quelqu'un qui existe plus beaucoup à l'extérieur de moi tout à l'intérieur et avec des yeux qui disent pas allo sont trop fatigués, faut être perspicace pour les trouver fins.
Je travaille fort et tout coule par terre rien ne reste dans mes mains à la fin, tout à l'extérieur rien à serrer qu'un gâteau de fête riche comme une brique qui fait engraisser, un bouquet de fleurs qui fait pitié et une couple de petits rires qui sont vrais mais pas beaucoup, et de l'amour un peu et aussi une idée c'est que fuck je peux tout faire dans la vie mais j'pourrai pas me saouler en même temps ça c'est sûr, ni m'acheter quinze robes à 200 piasses ni servir des gras trans non-stop dans un delicatessen.
Faut que je choisisse pis que j'arrête de chialer.

2 commentaires:

  1. pour faire changement, j'applaudis.

    RépondreSupprimer
  2. «Je viens d'avoir vingt-quatre ans j'haïs ma fête c'est cruel, parce que je veux tout le temps rester toute seule dans mon bain mais après je braille que j'suis toute seule dans mon bain.»

    crisse c'est beau.

    RépondreSupprimer