Jean-Guy arrive au magasin de guitares il a l'air normal sauf un petit quelque chose d'un peu pété, il dit au vendeur moi je veux la guitare la moins chère le vendeur se dit encore un maudit qui connaît rien qui veut acheter une dompe pis moi j'haïs ma job pour mourir, il lui répond sans sourire alors. Mais Jean-Guy est pas un maudit, il a même une brillance dans ses quenoeils une brillance douce, il renifle dans son nez il dit excuse-moi je suis ému c'pour ça c'parce que j'achète ça pour Mario l'itinérant pis moi-même j'ai failli être dans 'rue mais j'ai été sauvé c'pour ça j'suis ému mon gars. Le vendeur se sent un peu moins fâché il lui vend sa guitare il lui donne des picks en extra pis il y pense fort fort après, vraiment fort, jusqu'à temps que Jean-Guy revienne avec son kodak en sautant partout pis qu'il lui montre le vidéo de Mario qui joue de sa guitare. Y joue trois accords y chante à soir dans l'ciel y a toé pis moé pis c'est à peu près ça, y a du vent dans ses cheveux longs comme un real pis quand y arrête y dit à Jean-Guy va-t-en pas j'vas t'en jouer une autre pis y joue la même maudite affaire, trois accords pis c'est la plus belle chose que le vendeur pis Jean-Guy ont entendue de leur vie j'pense pis quand le vendeur va le raconter à sa blonde le lendemain matin les deux vont se serrer fort fort à côté de la cafetière en pleurant un peu pis c'est pour des affaires de même qu'on vit me semble.
Je n'ai pas de tête. Je suis omnipolaire. Je marche dans les rues en chantant mal et en faisant des punch de drum avec mes mains et en buvant du vin dans un sac en papier brun. Je bois aussi des cafés-filtre au Dégueulton, des fois j'y travaille et tout le temps j'y écoute aux tables. Je sors danser dans les bars country. Je suis pas super en Charleston. Je cherche une liberté douce. Je fragmente les histoires des gens que je rencontre au cours de mes soirées qui n'ont ni tête ni rien non plus.
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J'applaudis.
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